Selon la législation, occuper un poste en intérim, c’est se mettre à la disposition temporaire d’une entreprise au bénéfice d’un client-utilisateur pour l’exécution d’une mission. Il y a ainsi trois parties concernées, à savoir le salarié en intérim, l’entreprise de travail temporaire et l’entreprise utilisatrice ou cliente. Elles sont toutes les trois liées par différents contrats.
Pour l’intérimaire, calculer sa rémunération n’est jamais évident. En vue d’éclaircir ce sujet, voici une mise au point concernant l’emploi en intérim et sur comment calculer son salaire.
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comparerFocus sur le contrat de travail temporaire
L’agence d’intérim et le client sont liés par un contrat de mise à disposition. Pour pouvoir honorer cet accord, l’entreprise de travail temporaire embauche un salarié en intérim pour effectuer une ou des missions par le biais d’un contrat de mission. C’est le Code du travail qui fixe la durée maximale légale et elle varie en fonction notamment de la nature de la mission.
Le pacte de mission doit mentionner entre autres :
- le contenu et la durée estimée de la mission,
- les conditions et les détails liés au poste à occuper,
- la qualification du candidat,
- le salaire de base, les accessoires, les primes, etc.
Le temps d’embauche peut être plus ou moins précis. En règle générale, la date d’échéance est fixe pour les missions qui visent à accroitre l’activité du demandeur de services.
Par contre, la date d’échéance est imprécise lorsqu’il s’agit d’occuper un poste vacant pour différentes raisons ou d’effectuer un emploi saisonnier.
Il est alors évident que c’est l’agence qui paie le salaire d’un intérimaire. La rémunération doit être alignée à la rémunération normale d’un autre employé engagé par l’entreprise utilisatrice. Il s’agit ici d’un autre salarié en CDI après période d’essai et possédant la même qualification. Une période d’essai peut cependant être demandée par le client.
Puis, les salariés intérimaires jouissent des mêmes avantages sociaux que les employés du client comme le transport, les primes, la restauration, la mutuelle santé, etc. Mais cela induit également que le missionné est soumis aux règlements en vigueur dans son lieu de services.
Toutefois, il y a certaines différences avec le CDI à soulever. Outre la rémunération de base, l’intérimaire a droit à des allocations au terme de son activité. En premier lieu, il perçoit une indemnité de fin de mission (IFM) qui est une somme supérieure ou égale à 10 % de sa rémunération totale brute.
De même, il bénéficie aussi d’une indemnité compensatrice de congés payés (ICCP) avec un montant supérieur ou égal à 10 % de son salaire de base comprenant l’indemnité de fin de mission.
Pour ce qui est de l’allocation de chômage, l’intérimaire peut en jouir, si et seulement si, il a travaillé au moins 88 jours ou 610 heures durant les 28 derniers mois avant sa demande d’indemnisation à Pôle emploi.
Mode de calcul de son salaire en intérim
Nous avons vu tous les volets d’un contrat de travail momentané dans les lignes précédentes. C’était un détour utile afin de pouvoir répondre à la question : comment calculer son salaire en intérim ?
Calcul de la rémunération proprement dite
Pour effectuer l’opération, il faut déterminer deux variables principales, dont le taux horaire pour la mission en question et les heures travaillées. Vous devez par la suite faire la multiplication entre les deux. Il s’agit évidemment de la rémunération brute qui ne prend pas en compte l’ICCP et l’IFM.
De manière empirique, pour une durée totale de 35 heures travaillées, équivalent d’une semaine de prestations, vous percevrez 374,5 euros dans la mesure où votre taux horaire est de 10,70 euros.
35 x 10,70 = 374,5
Vous aurez donc 1 498 euros de revenu pour un mois de travail en partant du principe que ce dernier comprend 4 semaines.
Pour une collaboration qui prend fin au bout d’un mois, vous ajoutez les deux allocations.
Calcul des indemnités
Pour notre exemple, vous aurez 149,8 euros d’indemnité de fin de mission. Il suffit de diviser 1 498 par 10.
1 498 / 10 = 149,8
Par contre, l’ICCP doit aussi considérer l’indemnité de fin de mission. En effet, elle équivaut à 10 % du salaire comprenant l’IFM. Pour connaitre sa valeur, il faut d’abord faire l’addition entre 1 498 euros de revenu et 149,8 euros d’IFM. Par la suite, il ne reste qu’à diviser le résultat par 10.
- 1 498 + 149,8 = 1 647,8
- 1 647,8 / 10 = 164,78
164,78 euros équivalent à la totalité des 2,5 jours de congé payé à la disposition de l’intérim pour un mois de travail. Logiquement, cette somme est perceptible lorsqu’aucun congé n’a été pris par le travailleur.
Le salaire brut d’un intérimaire pendant un mois de contrat et pour un taux horaire de 10,70 euros sera donc de l’ordre de 1 812,58 euros. En effet, il s’agit d’une valeur comprenant l’indemnité de fin de mission et celle compensatrice de congés payés.
Bien évidemment, tous ces détails seront présents et explicités dans le dernier bulletin de paie.
Que retenir alors de toutes ces informations ? Il faut se souvenir qu’un emploi intérimaire concerne trois parties dans la plupart des cas. Puis, l’embauche est encadrée par le Code du travail. Pour pouvoir calculer, du moins faire une estimation, de son revenu en intérim, il faut d’abord se référer au cours relatif à la réalisation de la mission. Ensuite, il convient de déterminer le temps nécessaire à la tâche. Il s’agira notamment de temps de travail. Le paiement peut se faire en une seule fois ou ponctuellement. Le salarié en intérim jouit aussi des mêmes droits que les autres salariés de l’entreprise utilisateur en CDI, dont les primes et les différents avantages sociaux.
Pour les deux indemnités, à savoir l’IFM et l’ICCP, elles ne sont versées qu’une seule fois vers la fin du contrat. D’autres dispositions existent lorsque le régime évolue vers un CDI. En effet, un exercice en intérim est, aux yeux de la loi, une condition précaire de travail.
Vous savez à présent tout sur la rémunération d’un intérimaire dont le mode de calcul et les paramètres entrant en jeu.