Grâce à ses nombreux avantages, la cooptation est aujourd’hui plébiscitée par les employeurs pour trouver les candidats idéals à un poste. Selon l’APEC, la cooptation représentait, 25 % des recrutements en moyenne, en 2017. Chaque année, ce chiffre ne cesse d’augmenter, grâce notamment aux réseaux sociaux et plus particulièrement à Linkedin. Mais qu’est-ce que c’est exactement ? En quoi consiste la cooptation ? Quelles sont les opportunités qu’elle offre et quelles sont ses limites ? Les détails.
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comparerQu’est-ce que la cooptation ? Définition et fonctionnement
La cooptation ou recrutement participatif est un mode de recrutement qui consiste à faire appel au réseau des collaborateurs pour recruter les meilleurs talents. Concrètement, l’entreprise propose à un salarié de recommander une personne de son réseau, par exemple un ami ou un ancien collègue, pour trouver un candidat répondant aux exigences d’une offre d’emploi.
Mise en place par la direction des ressources humaines avec le management, la cooptation est utilisée par la RH pour embaucher des cadres, des postes à responsabilités, des profils expérimentés ou des postes pénuriques. Toujours selon l’APEC, 37 % des recrutements des cadres en 2017 se faisaient par la cooptation.
On distingue deux types de cooptation : interne et externe.
La cooptation interne
La cooptation interne renforce les engagements des employés et leur sentiment d’appartenance à l’entreprise.
Ce type de cooptation permet de recruter une personne compétente et de confiance. En effet, le salarié s’efforcera de recommander une personne qui a les compétences correspondantes au profil recherché, car sa réputation et son intégrité sont en jeu. De plus, si la personne qu’il recommande est embauchée, le coopteur reçoit une prime.
En outre, la cooptation interne favorise la mobilité interne. Et pour cause, les salariés peuvent eux-mêmes postuler pour les offres d’emploi proposées par l’entreprise étant donné qu’ils sont les premiers à en être informés.
La cooptation externe
Dans le cas de la cooptation externe, ce ne sont pas les salariés qui recommandent des candidats, mais des personnes extérieures à l’entreprise. Ce type de cooptation est généralement mis en place lorsque les collaborateurs internes n’ont pas de connaissances à recommander pour le poste à pourvoir dans la société.
De plus en plus d’entreprises utilisent aujourd’hui les réseaux sociaux pour faire appel à des coopteurs externes. Elles ont également recours aux réseaux de coopteurs pour trouver les candidats idéals. Ceux-ci recommandent directement des personnes ou publient les offres sur leurs pages pour toucher un plus large réseau.
La prime de cooptation, comment ça marche ?
La prime de cooptation est une prime accordée par les recruteurs au salarié qui coopte une de ses connaissances. Bien entendu, cette dernière doit effectivement être embauchée. Elle permet d’encourager les salariés à s’impliquer dans le processus de recrutement des entreprises. En principe, la prime prend la forme d’une contrepartie financière. Mais les entreprises peuvent pareillement donner à un collaborateur qui coopte son réseau personnel ou profession des avantages en nature, par exemple, un cadeau, un voyage ou un chèque-cadeau.
Dans le cas d’une prime financière, le montant varie selon les entreprises, la difficulté à trouver le profil, les compétences et les expériences du candidat. Plus le profil est recherché et rare, plus la prime est élevée.
S’agissant du versement de la prime de cooptation, il se fait généralement en deux fois : le premier versement intervient à l’embauche du candidat et le second a lieu à la fin de la période d’essai lorsqu’il signe un contrat de travail.
À noter que les personnes extérieures qui cooptent leur réseau reçoivent également des primes de cooptation de la part des entreprises qui sollicitent leur service.
Quelles sont les opportunités offertes par la cooptation ?
Que ce soit pour l’entreprise ou pour le salarié qui coopte son réseau, la cooptation offre de nombreuses opportunités.
Pour les entreprises
Recruter des profils rares est aujourd’hui de plus en plus difficile. Et pour cause, les entreprises se battent pour les avoir. De plus, beaucoup de salariés préfèrent se lancer dans l’entrepreneuriat pour gagner une indépendance financière. Les entreprises se doivent de recourir à une diversité des modes de recrutement pour trouver les meilleurs candidats à une offre d’emploi.
Grâce à la cooptation, les entreprises peuvent atteindre des profils atypiques ou rares. De plus, c’est généralement des personnes de confiance que les salariés recommandent. La chance de tomber sur des candidats réellement qualifiés est ainsi élevée.
Ce n’est pas tout. La cooptation augmente l’engagement et l’implication des salariés. De leur côté, les personnes cooptées sont plus fidèles que les candidats qui ont postulé sur un job board. D’après les chiffres, les premières sont toujours dans l’entreprise après 3 ans.
En outre, la cooptation demande un cycle de recrutement court avec un taux de rétention élevé. Ainsi, elle réduit les coûts de recrutement (pas d’offres d’emploi payantes ou de CVthèques payantes…) et d’intégration des nouvelles recrues. En principe, le salarié qui coopte participe davantage au processus d’intégration.
Pour les salariés
Comme on l’a dit, la cooptation permet au salarié de recommander l’une de ses connaissances en contrepartie d’une prime si le candidat est engagé par l’entreprise. Cela motive d’autant plus les salariés à recommander des personnes compétentes.
En outre, comme les salariés s’impliquent dans le recrutement, ils se sentent concernés par le développement de l’entreprise et ont le sentiment d’être valorisés.
Quid des risques de la cooptation
La cooptation permet certes de trouver des candidats recherchés, mais le profil n’est pas diversifié. En effet, c’est généralement des personnes ayant eu le même parcours qu’eux que les salariés recommandent. Ce qui risque d’impacter la diversité des collaborateurs. Pourtant, les recruteurs savent parfaitement que la diversité permet à l’entreprise d’être plus performante.
En outre, la mise en place de la cooptation reste une procédure assez lourde qui demande la participation de toute l’équipe de gestion. En effet, il faut des moyens humains et financiers conséquents pour l’organiser et la gérer.
Par ailleurs, il y a un risque de confusion entre la cooptation et le piston. En effet, une famille de la direction qui accède à un poste de haut niveau dans l’entreprise sans passer par les différents échelons peut susciter la méfiance de certains collaborateurs, notamment ceux qui sont les plus méritants.